Dominique Meda a prononcé cette conférence lors des Rendez-vous de l’Histoire de Blois 2021. Elle insiste sur trois défis à relever : démocratiser, dépolluer démarchandiser. Elle insiste d’abord sur la représentation du travail dans l’histoire dans nos sociétés. Au départ le travail était ignoré ou méprisé dans l’antiquité.
En Grèce, on trouve des activités mais pas le travail. Ce n’était pas une catégorie essentielle. Il est devenu très important à partir du XVII et XVIII ème siècles avec Adam Smith. Le travail comme un facteur de production, c’est ce qui créé la richesse. Au début du XIX ème siècle, le travail devient une puissance créatrice qui nous permet de nous transformer et de transformer le monde. Ensuite le travail devient une valeur. Il permet d’accéder à des produits. Aujourd’hui, le concept de travail est un millefeuilles. Il est aussi le pivot de la société salariale. On réclame du travail un épanouissement aujourd’hui. Il est devenu une valeur. Temps de travail de 3000 à 1500 heures. Pourtant aujourd’hui dans les enquêtes, la moitié des personnes associe travail et maladie.Qu’en est-il d’une « Fin du travail » ? Quelle place pour la machine ? Crise de l’emploi (chômage) et une crise du travail (conditions de travail ou travail pas valorisé) Crise du sens du travail. L’emploi ne disparait pas, travail sur plateforme avec livreur à vélo, microtâche pour entrainer l’intelligence artificielle. Les plateformes s’abstiennent des contraintes du salariat. Le gouvernement dit que cela fait de l’emploi donc positif alors qu’en Espagne ce sont des salariés.
Développement d’un tiers statut avec la question des droits. Cela risque d’absorber le salariat vers le bas. Reconversion écologique reconversion des métiers. Une étude de l’Ademe dit que ça va créer 600 000 emplois. Il y a des emplois à créer dans l’agriculture car beaucoup de machines. L’homme devra prendre en main des taches pénibles donc les partager pour les rendre supportables. Aujourd’hui 30 % des femmes travaillent à temps partiel. Nouveaux indicateurs avec une critique du PIB.