Travailler le thème du patrimoine en Terminale HGGSP

Elévation et profils des usines de Baignes
Aquarelle, par Beausard, architecte à Vesoul, s.d. [1833] Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul – Cote du document : 301 S 3

 Une proposition de travail sur le thème du patrimoine en Terminale HGGSP en lien avec le service des archives des Haute-Saône.

Projet mené par Didier Roux, professeur d’HGGSP au lycée Les Haberges, et Morgane Guillemin, médiatrice culturelle aux Archives de Haute-Saône.

Voici le descriptif d’un travail mené sur 3 séances de 2 heures. Deux séances se déroulent en classe et une aux Archives.

Séance 1 de 2 heures : en classe

– Echanges entre Morgane Guillemin autour des points suivants :

  • La notion de patrimoine : qu’est-ce que le patrimoine pour vous aujourd’hui ?
  • Description de tous les types possibles de patrimoines.
  • Le patrimoine autour d’eux : les Monuments historiques de Vesoul
  • Parler de l’Inventaire du patrimoine, des archives.
  • Les politiques patrimoniales au niveau de la région et du département.
  • Montrer comment est pris en compte aujourd’hui le patrimoine dans la vie de tous les jours.

Séance 2 de 2 heures aux archives de Haute-Saône

– Division de la classe en deux groupes

– Le premier groupe visite le dépôt de conservation des documents et rencontre les différents métiers des archives.

– Le deuxième groupe visite l’exposition temporaire.

 Séance 3 de 2 heures au lycée

– Introduction sur le thème de la Haute-Saône industrielle.

Pour mémoire :

La Haute-Saône a développé une économie basée autant sur son agriculture que sur son industrie.  Au début du XIXème siècle, la Haute-Saône est l’un des principaux producteurs de fonte de fer en France. Depuis le Moyen-âge, les hauts-fourneaux produisent une fonte de fer d’une qualité reconnue. Le territoire de la Haute-Saône bénéficie d’importantes richesses dans le sol, en particulier du minerai de fer réparti sur toute la surface du département. Les opérations de transformation du métal nécessitent en outre une chauffe à très haute température, et donc une quantité importante de combustible. Le charbon de bois est le principal combustible nécessaire aux activités métallurgiques haut-saônoises du Moyen Âge jusqu’au milieu du XIXe siècle. Les nombreuses forêts qui recouvrent le territoire fournissent ainsi le bois nécessaire aux établissements métallurgiques. À partir du XIXe siècle, la houille, aussi appelée charbon de terre, lui fait concurrence. Enfin, la proximité d’un cours d’eau se révèle essentielle pour la production à grande échelle. Elle est notamment nécessaire au nettoyage du minerai ; elle sert également de force motrice pour les forges. La plupart des établissements métallurgiques sont ainsi situés à côté de cours d’eau, parfois aménagés à leur profit, le long de la Saône, de l’Ognon ou de leurs affluents.

– Travail en 4 groupes avec une problématique à chaque fois  :

  • L’activité des forges,
  • L’apogée du site au 19e siècle,
  • L’architecture,
  • La réhabilitation du site : la vie des forges aujourd’hui.

– Quelques exemples de documents utilisables :

Arrêt portant règlement de l’exploitation des mines de métaux, 1783

ADHS, C 49

 

 

 

 

Extrait du Bulletin des lois de l’Empire Français, 4e série, t. 12, Paris, 1810

La loi du 21 avril 1810 distingue d’une part les mines de fer « en filons ou en couches » soumises au régime des concessions, et d’autre part les minières pour les « minerais de fer d’alluvion ». Les minières sont le mode d’exploitation le plus répandu en Haute-Saône pour les minerais de fer : elles nécessitent une simple déclaration en préfecture du propriétaire du sol ;  si le maître de forges exploite des parcelles appartenant à des particuliers ou à des communes (par exemple des bois communaux), il doit obtenir une autorisation de la préfecture. Les fourneaux, forges et usines de fer restent soumis à une procédure d’autorisation par l’État, jusqu’à la loi du 9 mai 1866.

 

 

Instruction pour l’organisation du service des mines en Haute-Saône (1850) Arch. dép. 295 S 1

Un premier projet d’instruction pour le garde-mine de Gray est établi le 8 décembre 1849 par Numa Boyé, ingénieur des mines du Doubs, chargé de l’intérim en Haute-Saône. Le projet est remanié par Pierre Auguste Drouot, ingénieur en chef des mines à Chaumont, et envoyé au préfet de la Haute-Saône, le 23 septembre 1850. Le 15 octobre, le préfet l’envoie au ministre des Travaux publics, lequel l’annote et lui retourne, le 22 novembre. Le 23 décembre, l’ingénieur en chef des mines écrit au préfet pour annoncer la validité de cette nouvelle instruction pour le service des mines en Haute-Saône.

 

Elévation et profils des usines de Baignes

Aquarelle, par Beausard, architecte à Vesoul, s.d. [1833] Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul – Cote du document : 301 S 3

Carte postale publicitaire, coul, imp. H. Brun (Paris), s.d. [2e quart 20e siècle] Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul – Cote du document : 72 J 153

 

 

Les commentaires sont clos.