Exposition Antoine de Granvelle, l’éminence pourpre.

 

En 2017, Besançon célèbre le 500e anniversaire de la naissance du cardinal Antoine Perrenot de Granvelle (1517 – 1586). Parallèlement au colloque international organisé par l’université de Franche-Comté et la bibliothèque municipale de Besançon, le musée du Temps consacre une exposition à ce grand diplomate du XVIe siècle, successivement au service de Charles Quint puis de Philippe II.

Cette première exposition est visible du 18 novembre 2017 au 18 mars 2018 spécifiquement au Musée du Temps de Besançon. Dédiée au cardinal, elle permettra de faire connaître le diplomate aux visiteurs bisontins et franc-comtois, mais également à un public plus large, la notoriété du personnage dépassant les frontières locales et françaises. L’exposition s’intéressera plus particulièrement à l’image de Granvelle, celle diffusée en son temps par le cardinal et ses adversaires, mais également celle produite les siècles suivants, témoignant de sa postérité dans l’Histoire européenne.

Conscient du pouvoir de la représentation, Antoine de Granvelle prend soin de diffuser son portrait en Europe grâce aux médailles, à l’estampe et aux portraits peints. La protection de nombreux artistes et éditeurs lui permet de véhiculer, plus symboliquement, une image de mécène, reflet parfait de l’humaniste du XVIe siècle. S’il ne passe que très peu de temps en Franche-Comté, le cardinal veille à être présent dans sa région natale par l’édification ou le réaménagement de demeures et l’entretien de sites religieux. A rebours de cette image contrôlée, Antoine de Granvelle est l’objet d’une véritable « légende noire » entretenue par ses détracteurs dans les anciens Pays-Bas jusqu’au XVIIe siècle via les pamphlets et les estampes satiriques. Enfin, le retour de la figure d’Antoine de Granvelle dans les arts au XIXe siècle illustre la postérité du personnage en Europe et dans sa région natale. Peintures, gravures, ouvrages et correspondances témoigneront dans l’exposition de ce parcours hors norme.

Les commentaires sont clos.